Eglise Saint Pierre

 

L’église Saint-Pierre de BERTHOUVILLE est édifiée selon un plan longitudinal.

Elle est orientée et terminée par un chevet semi-circulaire.

L’extrémité du côté sud est percée d’une porte rectangulaire surmontée d’un oculus.  Les trois travées du vaisseau central sont délimitées par des contreforts et ajourées par des baies en arc brisé sur le mur sud, et par des baies en arc plein-cintre au côté nord. Une tour-clocher est accolée à la dernière travée du côté nord.

La flèche polygonale repose sur une base carrée dont chaque face est pourvue de deux oculi.

Une petite annexe est accolée à la tour-clocher entre son mur est et le côté nord du chœur. La toiture à double-pan de l’église se termine en croupe au niveau du chevet, qui est aveugle.

L’église est d’origine romane mais très remaniée jusqu’au XIXe siècle.

L’église est rattachée à la paroisse Saint Martin de la Risle, la messe est dite le dernier vendredi de chaque mois.

Email : paroissest-martin@wanadoo.fr
Tél : 02.32.44.81.88

Histoire

 LE TRESOR DE BERTHOUVILLE :

Cet article est un extrait du magazine Sciences et Avenir n°850 (décembre 2017)

 L’histoire exceptionnelle de ce trésor méconnu débute comme une fable de La Fontaine : alors qu’il laboure pour la première fois le champ qu’il vient d’acquérir, Prosper Taurin, paysan normand, tombe sur une tuile ce 20 mars 1830. Une vraie tuile romaine… qui recouvre un trésor enfoui là depuis 1700 ans dans une fosse maçonnée.

Superstitieux – un trésor “peu catholique” ne se touchant pas avec les mains -, il dégage chaque pièce à la pioche… en abîmant ainsi irrémédiablement certaines. Apparaissent des plats, des coupes décorées, des bijoux, des monnaies, des lingots et des statues dont celle du dieu Mercure.
L’ensemble témoigne d’un travail de métallurgie et de joaillerie d’une rare finesse.

Prosper Taurin, qui veut fondre tout cet argent, le montre alors discrètement à Auguste Le Prévost, fondateur d’une société savante d’historiens et d’archéologues. Ce dernier, comprenant sa valeur, s’empresse de publier une première description dans la presse locale… qui provoque aussitôt une âpre concurrence entre deux éminentes institutions parisiennes !

La Maison du roi – Louis Philippe en cette monarchie de Juillet – décide de l’acquérir par l’intermédiaire de son Cabinet des médailles. Mais le musée du Louvre, plus véloce, propose 14.500 francs à Prosper Taurin, avant de se retrouver dans l’incapacité de débloquer la somme.

Désiré-Raoul Rochette, conservateur du Cabinet des médailles de la Bibliothèque royale, la future BNF, en profite pour contre-attaquer en proposant 15.000 francs… qu’il ne possède pas non plus. Qu’à cela ne tienne ! Il emprunte à un grand marchand parisien, ce qui sera très mal vu, et dame ainsi le pion au Louvre. L’histoire ne dit pas ce qu’il advint de Prosper Taurin, une fois fortune faite.

INCROYABLE.  Ils s’oxydaient inexorablement depuis des décennies.

 Quatre-vingt-quinze objets en argent, dont quinze pièces exceptionnelles des Ier et IIe siècles, avaient peu à peu sombré dans l’oubli, tassés dans une seule vitrine du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France à Paris. Quand, soudain, ce fut le “rêve américain” ! Les responsables du J. Paul Getty Museum de Los Angeles nous ont proposé de le restaurer gratuitement, raconte, encore surprise, Mathilde Avisseau-Broustet, conservatrice au département des monnaies, médailles et antiques de la BNF, à l’origine de cette renaissance. Nous leur avons donc confié les objets pour qu’ils les analysent dans leur laboratoire spécial.” Et voilà qu’après sept longues années d’exil dont quatre de restauration, le “trésor de Berthouville” – du nom de la commune de l’Eure où il a été découvert – est enfin de retour dans l’Hexagone. Considéré comme l’un des plus beaux jamais mis au jour.

 Il a été la vedette d’une exposition temporaire à Arles intitulée “Le luxe dans l’Antiquitéainsi  qu’à Copenhague (Danemark) « The Berthouville Silver Teasure and Roman Luxury »

Des destinations bien lointaines, certes;  mais qui en valaient bien le détour; à vous d’en juger d’après ces quelques clichés. (Souvenirs visite à Copenhague juillet 2018)